LES MOTS LIBRES

Publié le par Annhonym



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Les mots silencieux s'envollent en corolle
Et les images tricotées des cerveaux lents.
Forêts et broussailles, champs et jardins
Marais bourbeux, torrents , vastes océans
Vides lumineux ou infinis espaces stellaires
Se déploient en secret sous l'épaisseur d'un front.

L'ordinaire des mots est promenade quotidienne d'un chanteur solitaire
Un cheminant qui vocalise en l'air sa vérité ou son mensonge;
Vent passant qui souffle l'humeur de son dedans
Sur d'autres paysages voilés qu'il ignore.
Vers des oreilles souvent sourdes
Des poitrines bien vérrouillées;
Un fond à l'écho étouffé 
De milles certitudes.


Si il devient libre
Le chanteur dé-couvre
Que la limite des mots vrais
Est dans le sens que l'autre leur donne.
Que la bouche de l'un, et l'oreille de l'autre
Les méandres cachés au secret du front de chacun
Portent ensemble la clé du sens.Font le tricheur et la contrebande
Et aussi les mineurs, leurs perles, leurs océans et les poudres qui parlent.

Le mot libre chante à l'oreille qui l'entend
Au coeur qui l'écoute et au fond qui résone.
Celui qui le reçoit lui donne tout son sens.
Seul l'espace d'écho (ouvert ?)du coeur à coeur
Fait du mot de l'image, ce pâle reflet sonique
Un mur, un mystére, une porte ou un envol
.







Et comme la pause continue, mais qu'il ne fait pas tres chaud en ce momment, si vous voulez bien entrer?
Nous pouvons continuer dedans...



S8001800


Prenez place, je vous en pries...



S8005580


Annhonym



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A
<br /> <br /> Varna" .... qu'a-t-elle donc à dire aux autres qu'elle ne crée ?" Tu n'as pas répondu, selon moi, à ma question, mais ça n'est pas grâve<br /> ;-).<br /> Ce n'est pas de l'évitement...<br /> Pour pouvoir vraiment répondre a ta question, j'ai besoin de savoir ce que tu entends pas "elle"( ou par "moi").<br /> Car pour ma part je connais Etre,( ou Moi, ou encore le symbole chrétien du "Christ en soi".) et être cette distorsion qui se greffe dessus, ancrée dans l'identification et les<br /> mémoires.<br /> L'un crée ,agit,  fait émerger du neuf, met au monde et en monde..(le MOI). L'autre produit, concocte du pseudo nouveau avec du déja fait (vu, pensé...)duplique, ré-agit...<br /> Je connais les deux , en Goût intime, et en action. Je ne peux les confondre.<br /> <br /> La phrase qui suivait, et que je ne voulais pas te soumettre avant d'entendre ta réponse est celle-ci : Je t'invite à découvrir la vérité créée (sic), l'acte de découvrir qui est<br /> aussi un inventer, l'acte de créer qui est également un découvrir. Je t'invite à découvrir une vérité qui se vit comme vérité, mais qui se dit comme découverte, comme<br /> réussite.<br /> Alors c'est déjà dé-couvert. Mais pas revendiqué.(conscience de cette instabilité oblige :-))<br /> Oui. Inventer est toujours un dé-couvrir! Créer aussi.( je ne comprenais pas ce que tu voulais dire.( inconvénient du dire "codé" réduit a l'éssentiel...;-))<br /> C'est je crois ce qui est dit plus haut. Mais j'emploie le mot réusite pour les productions du "moi" et réalisation pour cette création là. <br /> <br /> Pour être véritablement libre comme tu l'entends, il manque en effet selon moi dans ta position actuelle (instable à mon sens), précisément à la fois la conscience de créer ce que tu<br /> dis et la discipline afférente dans la façon de le dire aux autres.<br /> Oui, ma position actuelle est instable. L'abandon réel et total du "moi" conditionné qui laisse place a l'émergeance de l'Etre Libre et créateur de dois pas être qu' une notion<br /> abstraite ou une habileté sémantique récupérée par l'égo.<br /> Etre, présence, ouverture  et liberté ne signifie pas pour tous la même chose. <br /> <br /> lorsque Je suis dans l'espace de liberté je me connais comme vecteur de création. Du "potentiel" se manifeste. Du non être émerge l'être.<br /> Dans la couleur particulière de chacun, de sa "forme spécifique, de"l'enrobage mémoriel", le packaging issu de nos mémoires spécifiques.<br /> Il me semble que la discipline afférente dans la façon de le dire procède du lexigence du "moi": de la culture ou de l'inculture, des savoirs appris ou ignorés, (et même des<br /> "diplomes" parfois).<br /> De la rigueur "philosophique", (ou de la volonté esthetique) qui revient sur les mots Spontanés de la dé-couverte pour leur donner une couleur personnelle, peaufine, épure ou enrobe, sculpte<br /> la "matiére brute" qui c'est offerte.<br /> Pourquoi ?<br /> Le fond et la forme, oui.Dans le dire je privélégie le fond et une forme accéssible a tous<br /> Je suis consciente des bornes de ce "dire".( l'exercice d'échange sur ton blog me met clairement devant ces limites.)<br /> Etant sans ambition, a défaut d'autres talents j'exerce l'art intuitif.<br /> Dans ce domaine là je fais partie effectivement des "médiocres"..:-)<br /> <br /> <br /> Voici pour moi : je réserve notre polémique éventuelle aux échanges par mail.Oui, si besoin est.Tu veux parler d'eventuel de-accords stériles?<br /> la polémique est toujours evitable<br /> <br />  Le constructif, celui qui m'intéresse le plus comme échange (s'entredire, s'entr'inpsirer), je l'ai déjà entrepris (avec toi sans toi) sur "Qui être" (à paraître). Que chacun offre<br /> ainsi à l'autre l'occasion de donner le meilleur de lui-même ? Je préfère composer là-bas ce que je te dois que faire du "rentre dedans" ici ... tu me comprends, n'est-ce pas ?<br /> ;-) <br /> Oui, tout a fait.<br /> S'entre dire, s'entr' inspirer, cette émergeance en chacun du "meilleurs de lui même", c'est excatement ce que j'appelle la co -création.:-)<br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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V
<br />  <br /> <br /> Nad,<br /> <br /> <br /> " .... qu'a-t-elle donc à dire aux autres qu'elle ne crée ?" Tu n'as pas répondu, selon moi, à ma question, mais ça n'est pas grâve ;-). La phrase qui<br /> suivait, et que je ne voulais pas te soumettre avant d'entendre ta réponse est celle-ci : Je t'invite à découvrir la vérité créée (sic), l'acte de découvrir qui est aussi un inventer,<br /> l'acte de créer qui est également un découvrir. Je t'invite à découvrir une vérité qui se vit comme vérité, mais qui se dit comme découverte, comme réussite.<br /> <br /> <br /> Pour être véritablement libre comme tu l'entends, il manque en effet selon moi dans ta position actuelle (instable à mon sens), précisément à la fois la conscience<br /> de créer ce que tu dis et la discipline afférente dans la façon de le dire aux autres.<br /> <br /> <br /> Voici pour moi : je réserve notre polémique éventuelle aux échanges par mail. Le constructif, celui qui m'intéresse le plus comme échange (s'entredire,<br /> s'entr'inpsirer), je l'ai déjà entrepris (avec toi sans toi) sur "Qui être" (à paraître). Que chacun offre ainsi à l'autre l'occasion de donner le meilleur de lui-même ? Je préfère composer<br /> là-bas ce que je te dois que faire du "rentre dedans" ici ... tu me comprends, n'est-ce pas ? ;-)<br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> Mais oui, miboogh, je me reconnais bien bien actuellement dans le deuxiemme cas de figure:celui ou lexpression d'Etre est encore parfois appelée Grâce...<br /> Simple précision de façon a ce que la réserve çi dessus ne soit pas mal interprétée.:-)<br /> <br /> Cet au-delà de moi, cette traversée, peut accoster sur différentes berges :<br /> <br /> Je s'en empare à son profit et se construit son<br /> propre dépassement, son JE SUIS.<br /> Je cohabite et se sait parasite de Soi, une sorte de dualité persiste, un ménage à deux. Les saveurs de Je persistent, insistent, mais le goût de la transparence, de la<br /> transcendance sait les amener au silence, et que ainsi la SOI volonté soit<br /> faite. Non la mienne, qui est propulsée sur la planche savonneuse de son<br /> passé.<br /> Probablement est-ce la persistance des effets de moi dont on ne cesse de se croire solidaire, qui porte à  se penser du côté de celui - ou celle - qui se tait et qu'autre chose parle<br /> à travers mon silence.<br /> Peut être en troisième ressort faudrait-il abandonner ses oripeaux de je et habiter enfin ce silence où l'on s'ouvre à Soi, habiter Soi. Inverser les rôles et<br /> endosser celui de sa propre transcendance, et ainsi de son immanence. Il ne subsiste que Être. Étant. Présent.<br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Oui, Miboogh, mais a quelques réserves prés..<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> "Probablement est-ce la persistance des effets de moi dont on ne cesse de se croire solidaire, qui porte à  se penser du côté de celui - ou celle - qui se tait et qu'autre chose<br /> parle à travers mon silence."<br /> Je crois qu'être complétement vrai(e) et lucide passe par reconnaitre que "habiter soi", l'Etant, Present de maniére reéllement permanente (même si c'est connu et goûté,) n'est pas<br /> encore quelque chose de réel au point ou l'on puisse y prétendre sans (se) mentir..<br /> <br /> Re connaitre la vérité de l'instant, serait ce celle de la dualité et du "moi"!<br /> Le reconnaitre comme un au delà du "moi" identifié si c'est effectivement encore de la dualité, ne l'est qu'à partir de cette honneteté du constat de la persistance l'emprise des mémoires et<br /> des identifications personnelles.<br /> Et connaitre cet au delà du "moi" identifié , son Etre au monde et "le dire" qui en émerge, en "parler" n'est pas prétention, ni appropriation perverse et mensongère d'un absolu.( même<br /> si cela peut manifestement être perçu ainsi...)<br /> <br /> La vérité des mots libres est celle de l'instant de cette vraie liberté goûtée, les mots de l'être-dire.<br /> L'authenticité est la vérité de l'instant, lorsque l'identification oeuvre, ne serait ce que subtilement.<br /> La parole vole, mais les écrits restent!<br /> La nature de l'alternance incontournable des deux "dires" peut effectivement induire beaucoup de confusion et donner corps et "raisons" à beaucoup d'incompréhensions.<br />  <br /> Peut être en troisième ressort faudrait<br /> -il abandonner ses oripeaux de je et habiter enfin ce silence où l'on s'ouvre à Soi, habiter Soi. Inverser les rôles et endosser celui de sa propre transcendance, et ainsi de son immanence. Il ne<br /> subsiste que Être. Étant. Présent."<br /> Oui! c'est tout le défi..;-)!Et "amen", par delà tous les "y-a qu'a" et les "faut qu'on" que cela suppose...:-)<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> Bonjour Varna,<br /> <br /> Si tu m'appelles, il y aura eu probablement une éthique préalable quant à manière de le faire, appeller, interpeller, héler, apostropher, mais il y a t-il une place pour penser en disant ?<br /> <br /> Mais tu as raison, l'éthique trouve son mot à dire aussi dans la nécessaire clarté de leur composition sur l'étiquetage des produits de consommation. Tous les marchands ne sont<br /> pourtant pas des philosophes.<br /> Dans ma pensée, c'est notre volonté de QUI être qui décide(ra) de notre inter-dire.<br /> Merci de ces précisions. Ce "QUI" est effectivement le préalable et s'il est une volonté essentielle, elle peut être de se demander qui est QUI . Un QUI volonté qui s'interroge sur lui-même.<br /> <br /> Il arrive que cette interrogation propose l'évanescence du qui, irrecevable pour moi, mais si l'offre de transcendance trouve son chemin en soi, au cœur de Soi, l'inter-dire puise à une source plus profonde que<br /> celui qui exsude par les pores de moi.<br /> <br /> Cet au-delà de moi, cette traversée, peut accoster sur différentes berges :<br /> Je s'en empare à son profit et se<br /> construit son propre dépassement, son JE SUIS.<br /> Je cohabite et se sais parasite de<br /> Soi, une sorte de dualité persiste, un ménage à deux. Les saveurs de Je persistent, insistent, mais le goût de la transparence, de la transcendance sait les amener au silence, et que ainsi la<br /> SOI volonté soit faite. Non la mienne, qui est<br /> propulsée sur la planche savonneuse de son passé.<br /> Probablement est-ce la persistance des effets de moi dont on ne cesse de se croire solidaire, qui porte à  se penser du côté de celui - ou celle - qui se tait et qu'autre chose parle<br /> à travers mon silence.<br /> <br /> Peut être en troisième ressort faudrait-il abandonner ses oripeaux de je et habiter enfin ce silence où l'on s'ouvre à Soi, habiter Soi. Inverser les rôles et endosser celui de sa propre transcendance, et ainsi de son<br /> immanence. Il ne subsiste que Être. Étant. Présent.<br /> <br /> Merci de ce "pour rire", il y a même de quoi rire jaune … si nous pensons au Forum de l'éveil.<br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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