LES MOTS LIBRES
Les mots silencieux s'envollent en corolle
Et les images tricotées des cerveaux lents.
Forêts et broussailles, champs et jardins
Marais bourbeux, torrents , vastes océans
Vides lumineux ou infinis espaces stellaires
Se déploient en secret sous l'épaisseur d'un front.
L'ordinaire des mots est promenade quotidienne d'un chanteur solitaire
Un cheminant qui vocalise en l'air sa vérité ou son mensonge;
Vent passant qui souffle l'humeur de son dedans
Sur d'autres paysages voilés qu'il ignore.
Vers des oreilles souvent sourdes
Des poitrines bien vérrouillées;
Un fond à l'écho étouffé
De milles certitudes.
Si il devient libre
Le chanteur dé-couvre
Que la limite des mots vrais
Est dans le sens que l'autre leur donne.
Que la bouche de l'un, et l'oreille de l'autre
Les méandres cachés au secret du front de chacun
Portent ensemble la clé du sens.Font le tricheur et la contrebande
Et aussi les mineurs, leurs perles, leurs océans et les poudres qui parlent.
Le mot libre chante à l'oreille qui l'entend
Au coeur qui l'écoute et au fond qui résone.
Celui qui le reçoit lui donne tout son sens.
Seul l'espace d'écho (ouvert ?)du coeur à coeur
Fait du mot de l'image, ce pâle reflet sonique
Un mur, un mystére, une porte ou un envol.
Et comme la pause continue, mais qu'il ne fait pas tres chaud en ce momment, si vous voulez bien entrer?
Nous pouvons continuer dedans...
Prenez place, je vous en pries...
Annhonym